Spectacle gratuit, réservation obligatoire ici
D’abord, ils sont deux – le Furieux et l’Idéaliste – et ils ne doivent avoir qu’un seul sujet de conversation : la guerre en Syrie. Mais le Furieux n’attend pas pour commencer, et l’Idéaliste voit rouge : un débat, ça se prépare et ça se fait à deux. Alors au lieu d’aborder la question de fond, ça se chamaille, ça devient mesquin, ça règle ses comptes. (Peut-on débattre objectivement ?) Contre toute attente, c’est l’Enfant, avec ses métaphores étranges et son cynisme d’adulte, qui finit par aborder le sujet. Seulement, l’Enfant parle-t-elle vraiment de la guerre ? Ou bien répète-t-elle ce que lui raconte sa mère ? (Que peut-on dire d’une guerre qu’on ne vit pas ?) On dirait qu’elle ne sait parler que d’elle. Et le Furieux, et l’Idéaliste, comment peuvent-il parler d’une guerre qui ne les touche pas ? (Est-on plus légitime lorsqu’on se dit adulte ?) Ils ne gardent pas la tête froide pour autant, ils la perdent même, et leur raison avec. Mais alors qui a raison ? On finit par se demander si cette discussion n’est pas un peu vaine… À moins qu’elle finisse par nous faire imaginer, à nous, ce que pourrait être la guerre.
Théâtre
Durée : 40 minutes
Texte et mise-en-scène : Mourjane Raoux Barkoudah
Jeu : Victoire Quevrain, Léna Kulig Le Ru, Mattéo Labric